Le programme de location sociale pour les véhicules électriques : un avenir prometteur ou des coûts cachés ?

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L’année 2024 marquera le début d’un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement, visant à faciliter l’accès aux voitures électriques pour les ménages à faibles revenus. Informations et interrogations autour de ce projet novateur.

Sans apport initial, mais pas sans assurance

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a confirmé lors de la Journée de l’industrie automobile le lancement d’un site dédié à la location sociale dès novembre. Les ménages éligibles n’auront pas à fournir d’apport initial, ce qui constitue une avancée importante étant donné que cela permet de proposer des loyers réduits par rapport aux offres classiques. Néanmoins, les clients devront tout de même s’acquitter d’une assurance non incluse dans les 100€ mensuels annoncés, pouvant alourdir leur budget de plusieurs dizaines d’euros par mois.

  • Pas d’apport initial à prévoir pour les ménages éligibles
  • Assurance non incluse dans les 100€ mensuels

Des frais supplémentaires possiblement sous-estimés

Il est légitime de se demander si le gouvernement a pris en compte l’ensemble des dépenses liées à ce type de véhicule. En effet, chaque euro compte pour les ménages aux revenus limités et la non-prise en compte de ces frais supplémentaires pourrait rendre cette offre moins attractive qu’elle n’y paraît au premier abord.

Trois modèles de voitures électriques éligibles

Bruno Le Maire a annoncé que seuls les véhicules électriques produits en Europe seraient concernés par ce dispositif. Ainsi, les modèles tels que Dacia Spring, MG4 ou Leapmotor T03 ne seront pas proposés. Les trois voitures envisagées sont :

  • Une citadine compacte de moins de quatre mètres de long
  • Le modèle Citroën avec une autonomie allant jusqu’à 320 km et une charge rapide possible à 100 kW
  • La micro compacte Fiat 500e
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Conditions avantageuses mais vigilance sur le choix du contrat

Les offres de location permettent effectivement d’accéder à des mensualités nettement plus basses comparées à un crédit traditionnel. Toutefois, il convient de rester attentif aux frais annexes qui peuvent s’ajouter lors de la restitution du véhicule, comme des travaux de remise en état pouvant être présents dans certains cas.

LOA contrairement à LLD : à méditer pour les bénéficiaires

Concernant le type de contrat proposé, M. Le Maire met en avant deux formules : la Location Longue Durée (LLD) et la Location avec Option d’Achat (LOA). La première offre des mensualités attractives tout en obligeant les clients à restituer leur véhicule à la fin du contrat, tandis que la deuxième donne une possibilité d’achat.

Des coûts cachés lors de l’engagement en LOA

Toutefois, la LOA peut cacher certaines dépenses supplémentaires non anticipées, comme un montant de rachat élevé en fin de contrat ou des frais liés au véhicule rendu. Il est donc impératif, avant toute signature d’un contrat de location sociale, d’étudier attentivement les coûts associés et d’évaluer de manière réaliste son budget.

Une initiative louable mais qui demande quelques améliorations

Ce programme de location sociale pour les véhicules électriques apparaît comme une avancée prometteuse dans la lutte contre le changement climatique et pour faciliter l’accès à ces voitures propres aux ménages aux revenus modestes. Néanmoins, il reste encore des zones d’ombre pour les bénéficiaires potentiels, notamment concernant les coûts annexes pouvant alourdir le budget. Une communication plus claire sur ces points semble nécessaire afin d’éviter de mettre en difficulté financière les ménages se lançant dans cette démarche.